Présidentielle gabonaise : 15 des 19 candidats recalés n’avaient pas les 30 millions de caution !

L’élection présidentielle gabonaise du 12 avril prend une tournure particulièrement rocambolesque. Sur les 19 candidats recalés dimanche par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), 15 d’entre eux, soit près de 80%, n’ont tout simplement pas pu s’acquitter de la caution de 30 millions de FCFA exigée pour valider leur candidature. Une situation qui interroge sur le sérieux de certaines ambitions présidentielles. Parmi eux, toutes candidatures féminines comme Marlone Fabienne Essola Efountame ou Chaning Zénaba Gnigna. Mais aussi des politiciens célèbres tels que Pierre Claver Maganga Moussavou ou Bruno Ben Moubamba respectivement ancien vice-président et ancien vice-Premier ministre sous Ali Bongo.

Une présidentielle… sans argent ?
Pour briguer la magistrature suprême au Gabon, chaque candidat devait déposer 30 millions de FCFA auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), une somme censée garantir un minimum de crédibilité et éviter les candidatures fantaisistes. Pourtant, 15 postulants ont tenté leur chance sans payer cette caution, espérant sans doute une validation miraculeuse de leur dossier.
Candidats recalés | Statut de la caution |
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Innocent Fabrice Benvone Be-Nze | Sans caution |
Alain Wilfrid Boucka | Sans caution |
Marlone Fabienne Essola Efountame | Sans caution |
Jean Romain Fanguinoveny | Sans caution |
Chaning Zénaba Gnigna | Sans caution |
Boris Ibela | Sans caution |
Axel Stophène Ibinga Ibinga | Sans caution |
Pierre Claver Maganga Moussavou | Sans caution |
Aymard Moapa Djiaboueni | Sans caution |
Bruno Ben Moubamba | Sans caution |
Marion Nadia N’Gue Mintsa | Sans caution |
Gervais Nzovi Moulengui | Sans caution |
Nseme Obiang | Sans caution |
Emmanuel Oye Mendome | Sans caution |
Ces aspirants présidents, parmi lesquels figurent Innocent Fabrice Benvone Be-Nze, Alain Wilfrid Boucka, Marlone Fabienne Essola Efountame, Jean Romain Fanguinoveny, Chaning Zénaba Gnigna, Boris Ibela, Axel Stophène Ibinga Ibinga, Pierre Claver Maganga Moussavou, Aymard Moapa Djiaboueni, Bruno Ben Moubamba, Marion Nadia N’Gue Mintsa, Gervais Nzovi Moulengui, Nseme Obiang, Emmanuel Oye Mendome et Guy Steve Toure Retondah, pensaient-ils vraiment pouvoir gérer un budget national de plusieurs milliers de milliards de FCFA, alors qu’ils n’ont même pas pu rassembler 30 millions pour leur inscription ?
Un manque de préparation ou une simple improvisation ?
Comment ces candidats espéraient-ils financer leur campagne électorale, recruter des équipes, organiser des meetings, imprimer des affiches… s’ils étaient déjà bloqués à l’étape de l’inscription ? À moins qu’ils n’aient compté sur une levée de fonds express, un sponsor de dernière minute ou un mystérieux donateur ?
L’ironie est d’autant plus grande que plusieurs de ces recalés avaient pris le soin de rassembler tous les autres documents administratifs exigés, tels que les actes de naissance, certificats médicaux et déclarations manuscrites. Mais sans la quittance de la CDC, c’était comme vouloir passer un contrôle de police avec un permis de conduire… mais sans voiture.
4 candidats pourraient logiquement faire un recours
Si ces 15 recalés sans caution semblent définitivement hors course, 4 autres candidats pourraient légitimement faire appel devant la Cour constitutionnelle. Parmi eux, Alain Simplice Boungoueres, Jean Rémy Yama, Thierry Yvon Michel N’Goma et Michel Ongoundou Loundah, qui ont bien payé la caution requise.
Candidats recalés | Statut de la caution |
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Alain Simplice Boungoueres | A payé la caution |
Jean Rémy Yama | A payé la caution |
Thierry Yvon Michel N’Goma | A payé la caution |
Michel Ongoundou Loundah | A payé la caution |
Ces candidats, qui ont respecté toutes les conditions financières et échoué sur certaines administratives, pourraient donc défendre leur dossier et espérer une réintégration dans la course présidentielle devant la cour constitutionnelle d’ici à ce mercredi.
Un début de présidentielle qui fait déjà débat
Avec près de 80% des recalés incapables de verser la caution, cette présidentielle commence sous le signe de l’inattendu. Entre improvisation, amateurisme et candidatures symboliques, le processus électoral gabonais soulève déjà de nombreuses questions sur la rigueur et les critères de sélection des candidats.
Une chose est sûre : les électeurs gabonais méritent mieux que des candidatures à moitié préparées. Si l’on veut diriger un pays, il faut commencer par respecter les règles… et surtout payer sa caution ! 😆
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