Port-Gentil : Les ex agents de Top Bendjé réclament leurs droits bafoués par Séraphin Ndaot
Les anciens agents de la radiotélévision Top Bendjé sont en colère. Renvoyés de leur poste il y a trois ans, ils ont, au cours d’un concert de casseroles ce lundi à Port-Gentil, réclamé leurs droits à Me Séraphin Ndaot Rembongo, promettant de s’immoler si rien n’est fait.
Ils sont toujours remontés contre l’ancien promoteur du média privé, la radiotélévision Top Bendjé. Les anciens agents de cette chaîne de la famille Ndaot réclament au président du Parti pour le Développement et la Solidarité Sociale (PDS), Me Séraphin Ndaot Rembongo, le paiement de leurs droits sociaux après avoir été licenciés sans notification préalable. Le lundi 10 juin, munis de casseroles et de cuillères à soupe, ils ont exprimé leur colère face à l’injustice dont ils se disent victimes.
Une banderole de revendications des ex employés
« Voilà trois ans que nous réclamons nos droits. Que vous avons-nous fait, Me Séraphin Ndaot Rembongo ? Faut-il appeler le CTRI pour qu’un homme de droit respecte les droits de ses anciens employés ? Pourquoi méritons-nous cela ? », se demande toujours l’ancienne rédactrice en chef de Top Bendjé, Susie Imandza Migueli.
Certains totalisent 10 ans de bons et loyaux services, d’autres 15 ans, voire 17 ans. Ils regrettent de ne pas avoir été suffisamment bien traités par leur ancien employeur. Cette situation a été portée auprès de la Confédération Syndicale Gabonaise (Cosyga) afin de trouver une solution adéquate. « Quelqu’un qui se dit avocat n’a même pas pu nous remettre un simple certificat de travail, c’est décevant. Il fait croire à certains que nous avons été payés, mais rien. Nous avons des enfants à l’école, des loyers à payer, notre santé et notre alimentation à assurer, mais jusqu’à présent nous n’avons rien reçu. Voulez-vous que nous nous immolions ? », prévient-elle.
Des déflatés en colère
Cette situation est devenue difficile pour ces pères et mères de famille qui peinent à scolariser leurs enfants, à payer leurs loyers, à se déplacer et à se nourrir, sinon à vivre convenablement. « Président du Conseil National de la Démocratie il y a quelques temps, président du PDS, payez nos droits. Vous vivez tranquillement dans votre domicile, mais nos charges ne s’arrêtent pas », poursuit Susie Imandza Migueli.
Soutenus par leur syndicat, représenté par le délégué provincial de la Confédération Syndicale Gabonaise (Cosyga), Jean-Paul Opa estime que cette situation de mépris des procédures du Code du Travail en République Gabonaise témoigne de la mauvaise foi des hommes politiques de la province à assurer un travail stable aux Gabonais impactés par un taux de chômage élevé. « À la base, ils ont été embauchés sans contrat et donc, le contrat avait changé de forme depuis longtemps pour passer à un contrat à durée indéterminée. Nous demandons à Ndaot de faire le maximum d’efforts. À l’inspection du travail, personne ne se présente, même chose au tribunal », a-t-il déploré.
Ce mouvement de casseroles vise principalement à interpeller le promoteur de ce média privé fermé depuis trois ans. « C’est étonnant de voir que le promoteur, qui a une connaissance du droit, puisse se comporter ainsi. Madame la Ministre de la Communication, autant vous vous êtes battue pour restaurer la dignité des agents de Télé Africa, autant je souhaite que vous preniez ce dossier à bras-le-corps », invite le représentant provincial du Copil Citoyen, Man Daryl Mamboundou.
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