Port-Gentil : Incendie maîtrisé à la Cité Shell mais les voleurs plus rapides que les secours

Port-Gentil, la capitale économique gabonaise, encore une fois a frôlé le drame évitable. Ce mardi 15 avril peu après 15h, un incendie s’est déclaré au quartier Antenne, à la Cité Shell. Une maison a pris feu, provoquant un vent de panique dans le voisinage. À quelques mètres à peine d’un transformateur électrique, les flammes auraient pu semer le chaos. Heureusement, ce sont les habitants, et non les services publics, qui ont agi les premiers.

Le feu, selon plusieurs témoins, aurait été déclenché par un simple court-circuit — ce détail banal qui, dans bien des foyers, devient un détonateur. Face à l’urgence, ce sont les propriétaires et les voisins qui ont bravé le danger. Ils ont arraché du feu ce qui pouvait encore être sauvé, avant que les soldats du feu ne daignent faire leur apparition. Dix minutes de répit, c’est long, surtout quand les flammes vous lèchent les murs.
Le drame et les voleurs
Le bilan matériel est lourd. Documents administratifs, meubles, électroménagers : tout est parti en fumée. Sidonie Koumba, une habitante, n’a pu que constater l’étendue des dégâts. « J’ai tout perdu », soupire-t-elle à info241. À ce désespoir s’est ajouté le cynisme de la nature humaine : des voleurs ont profité du chaos pour dépouiller la maison. Oui, pendant que les flammes dévoraient le toit, d’autres s’empressaient de vider les tiroirs.
Une autre vue des dégâts subis
En effet, alors que les propriétaires tentaient de maîtriser le feu, des individus mal intentionnés ont profité de la confusion pour voler certains effets personnels qui avaient pu être sauvés des flammes. « Pendant qu’on essayait d’éteindre le feu, des voleurs en profitaient pour emporter nos affaires. C’est une perte énorme pour moi », déplore-t-elle.
Les secours
Et comme souvent, les autorités arrivent une fois la poussière (ou les cendres) retombée. Certes, les pompiers sont venus, et leur intervention a été salutaire. Mais ce type de sinistre met en lumière l’anarchie qui règne dans certains quartiers, où les installations électriques relèvent du bricolage et où personne ne semble s’inquiéter des normes de sécurité… jusqu’au jour où tout explose.
Une partie de la toiture ravagée par les flammes
Heureusement, aucune perte en vies humaines n’est à déplorer. Les sapeurs-pompiers, alertés rapidement, sont arrivés une dizaine de minutes après le déclenchement de l’incendie. Une réactivité saluée par les sinistrés : « Leur intervention rapide a permis de limiter l’ampleur du sinistre », témoigne Mohamed Cissé, un habitant du quartier.
Ce drame relance la question du respect des normes de sécurité domestique. De nombreux habitants estiment que certains logements ne disposent pas de dispositifs de protection suffisants face aux risques d’incendie. Un constat récurrent qui, une fois de plus, rappelle l’urgence de renforcer les mesures de prévention et de sensibilisation dans les quartiers urbains.
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