Pierre-Claver Maganga Moussavou dézingue Ali Bongo et l’adhésion du Gabon au Commonwealth
Le traditionnel forum de presse du président du Parti social démocrate (PSD, opposition modérée) Pierre-Claver Maganga Moussavou s’est tenu une fois de plus ce jeudi à Libreville. Le leader politique a réuni la presse comme à son habitude pour scruter l’actualité du Gabon. Il n’a pas manqué de tirer à boulets rouge sur Ali Bongo et l’adhésion du Gabon au Commonwealth qui s’est faite sans de nombreux préalables.
Il était question lors de ce énième échange avec les hommes et femmes des médias de faire le compte rendu des différents congrès sur la provincialisation effectués à l’intérieur du pays. Comme il aime si bien le rappelé, « la provincialisation est un programme qui en appelle à la responsabilité et à la participation de tout le monde. La provincialisation ce n’est pas la seule affaire du PSD. C’est l’affaire de tous les gabonais », a plaidé Pierre-Claver Maganga Moussavou .
Le leader du PSD, hier à Libreville
Le président du PSD a exprimé son avis sur l’adhésion du Gabon au Commonwealth. Il n’est pas passé par quatre chemins pour s’adresser directement à Ali Bongo dont il conteste toujours sa bonne santé et à son épouse Sylvia Bongo Ondimba qui selon lui ne fait presque rien pour les femmes gabonaises. « Avant de pouvoir adhérer à une communauté, il faut se rassurer que tout le peuple parle anglais », a-t-il lancé.
« Les dirigeants des pays anglophones se sont arrimés à la démocratie ce qui n’est pas le cas chez nous. Il faut reconnaître que nous nous sommes trompés. C’est une fuite en avant. Le pays ne nous appartient pas à nous les dirigeants mais à tous les gabonais », a renchérit l’ancien vice-président d’Ali Bongo désormais candidat à la présidentielle de 2023 sur l’entrée du Gabon au Commonwealth
En rapport avec l’affaire de la famille du quartier London à Libreville récemment déguerpie par un ressortissant libanais, une situation souvent vécue par de nombreuses familles gabonaises Maganga Moussavou n’a pas manqué de donner son avis. « On a précarisé les familles gabonaises, qui pour survivre sont obligées de vendre leur terrain à des Libanais », a objecté le président du PSD qui ambitionne d’aider les familles. « Je veux donner 15 milliards chaque année pour que les gabonais se prennent en charge eux-mêmes », a-t-il annoncé.
Maganga Moussavou présentant à la presse la candidate du parti à Mimongo
Le PSD prépare désormais les élections partielles, les élections des députés prévues au mois d’août. Si à Mimongo, le PSD a déjà sa candidate Andrea Gislaine Mbigou, professeur d’histoire présentée jeudi à la presse, à Mékambo le PSD cherche toujours. Le parti annonce par ailleurs la tenue le 16 juillet prochain du premier congrès cantonal à Moutassou pour montrer l’intérêt porté au milieu rural. Un autre congrès devrait se tenir dans la ville de Port-Gentil le 24 juillet.
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