Après la Cour des comptes qui n’avait pas été tendre dans son audit des dépenses publiques gabonaises en matière de santé sur la décennie 2004-2014, c’est au tour du Plan national de développement sanitaire (PNDS) de livrer son bilan.
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Les experts sanitaires réunis à Libreville depuis mardi à Libreville autour d’un forum de restitution du PNDS aux cotés de parlementaires, de partenaires financiers, des universitaires, des ONG et de la société civile ont échangé avec les autorités compétentes gabonaises sur comment améliorer la santé des populations.
Parmi les convives de ces travaux, on notait la présence notamment des autorités ministérielles (Paul Biyoghe Mba, ministre de tutelle et sa ministre déléguée Marie-Françoise Dikoumba), de la présidente du Sénat Lucie Milebou-Aubusson et de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) font le bilan de ce plan pour les 4 dernières années (2011-2015).
Il faut rappeler que le PNDS, mis en place par le gouvernement gabonais et ses partenaires dont l’OMS, a pour objectif l’amélioration des indicateurs de santé dans notre pays. Ce plan qui s’étend sur quatre ans et vise à veiller à la bonne santé des populations et aux mesures à prendre pour y veiller.
Les experts réunis à Libreville avaient pour mission la restitution du précédent plan (PNDS 2011-2015) et la mise en place de celui des quatre prochaines années. Selon Juste Ngomo, directeur général adjoint de la Santé qui a livré les conclusions du plan sanitaire écoulé, le bilan est plus que négatif.
Il s’en explique : « Au terme de l’évaluation du PNDS 2011-2015, il ressort qu’il y a encore beaucoup à faire car nos objectifs et tous les indicateurs n’ont pas été atteints ». Avant de préciser, « Il ne s’agit pas d’un problème de financement mais plutôt la mauvaise orientation de ces financements ».
Pour Juste Ngomo, « Il est important de préciser que c’est la prévention qui garantit de meilleurs résultats lorsqu’on veut améliorer la santé des populations. Le curatif participe à moins de 20% des atteintes des objectifs attendus. Or, les soins curatifs ont absorbé 80% des investissements alors que les soins préventifs et de promotion de la santé ont absorbé moins de 20% dans le PNDS qui prend fin. Ce qui justifie ces mauvais résultats ».
En clair, les autorités sanitaires gabonaises ont lésiné sur les moyens de prévention seuls capable de produire des résultats indéniables et notables pour se focaliser sur le curatif. Ce qui n’a pas permis d’améliorer les indicateurs de santé du pays donc la santé des populations gabonaises.
Gageons que ce forum qui se termine aujourd’hui avec la mise en place du nouveau PNDS (2016-2020) permettra de mieux orienter les dépenses pour des résultats efficients sur la santé des gabonais et des gabonaises.
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