Port-Gentil : Le corps sans vie d’une gabonaise de 30 ans découvert dans une poubelle
L’insécurité continue de battre son plein dans la capitale économique gabonaise. Ce dimanche 24 novembre, le corps sans vie de Leida Nkoghé Ibouanga, alias « Nina » ou « Grâce », a été découvert dans une poubelle à Port-Gentil, dans un état de décomposition avancée, après près d’une semaine de recherches. Cette Gabonaise de 30 ans, disparue depuis le lundi 18 novembre, aurait été vue pour la dernière fois ce soir-là, quittant son lieu de travail.
Portée disparue depuis le 18 novembre, elle était recherchée par sa famille, ses amis et ses connaissances. Gérante d’un bistrot nommé « Fox » dans le 4e arrondissement de la capitale économique, « Nina » rentrait souvent tardivement. Ce soir-là, elle aurait été aperçue au quartier de l’île Mandji, au lieu-dit « La terrasse », vers 22 heures, en train de prendre une dernière bière avant de rentrer. « J’étais vraiment inquiet parce qu’elle ne passait pas deux jours sans nous rendre visite », confie un proche de la famille au quotidien L’Union.
Les lieux de la découverte macabre
C’est finalement le dimanche 24 novembre, vers 15 heures, que la terrible découverte a été faite. Alerté par une odeur nauséabonde provenant d’une poubelle, un voisin a prévenu son père, ce qui a conduit à l’identification du corps. Le corps de « Nina » a été retrouvé dissimulé sous des branches de palmier, son identité confirmée par une chaînette retrouvée sur elle.
La défunte a été découverte sans sous-vêtements, ce qui laisse craindre un crime à caractère sexuel. Ce drame soulève des inquiétudes quant à la sécurité dans la ville, où les actes de violence et de délinquance se multiplient, touchant même les quartiers résidentiels et populaires. Une enquête est en cours, menée par les officiers de police judiciaire, pour élucider les circonstances de sa mort et retrouver les auteurs de ce crime.
La victime de son vivant
Il faut dire qu’aujourd’hui, à Port-Gentil, les jeunes adultes — les 18-24 ans — sont ceux qui ressentent le plus un sentiment d’insécurité près de chez eux et ailleurs, surtout les jeunes femmes. Elles expriment ce ressenti, au point de renoncer parfois à sortir seules de chez elles. En interrogeant les Port-Gentillais sur ce qui les préoccupe, la délinquance juvénile, les infractions au code de la route, les vols, les viols sur mineurs, les nuisances sonores des églises et bars, et le trafic de drogue ressortent fréquemment.
La problématique de l’insécurité au Gabon est soulevée de manière récurrente par la population depuis des années. Déjà dans les années 80, cette question était mise en avant par plusieurs observateurs. Depuis, la capitale économique gabonaise est sous la coupe du banditisme croissant. Dès lors, le phénomène n’a fait qu’empirer. Bien au contraire, la proportion des crimes et autres délits perpétrés a augmenté. Et le cas de cette jeune femme illustre l’incapacité des pouvoirs publics à endiguer ce phénomène.
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