Bras de fer

Bilie-By-Nzé déjà grillé pour les législatives face à son refus de présenter ses comptes de campagne ?

Bilie-By-Nzé déjà grillé pour les législatives face à son refus de présenter ses comptes de campagne ?
Bilie-By-Nzé déjà grillé pour les législatives face à son refus de présenter ses comptes de campagne ? © 2025 D.R./Info241

Alain-Claude Bilie-By-Nzé, crédité de seulement 3 ,11% des suffrages lors de l’élection présidentielle du 12 avril dernier, pourrait-il rebondir à l’Assemblée nationale, comme en 2006 ou en 2018, lorsqu’il fut élu député dans l’Ogooué-Ivindo  ? Rien n’est moins sûr. Et pour cause  : l’ancien Premier ministre s’obstine à ne pas transmettre ses comptes de campagne à la Cour des comptes, un refus qui pourrait l’exclure de facto de la course aux législatives.

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Depuis plusieurs mois, Bilie-By-Nzé est engagé dans un bras de fer administratif avec la juridiction financière, contestant l’obligation de produire un quitus pour justifier la régularité de ses dépenses électorales. Or, ce mardi 29 juillet, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué de clarification, rappelant que ledit quitus fait partie intégrante du dossier de candidature pour les élections législatives et locales des 27 septembre et 11 octobre 2025.

Une exigence légale sans équivoque

Le texte précise que cette obligation découle du Code électoral, révisé par le Parlement et promulgué par le président de la République. «  L’ouverture de la période de dépôt des déclarations de candidature invite les candidats potentiels, membres de partis politiques ou indépendants, à fournir un dossier de candidature comportant, entre autres, un quitus de la juridiction financière compétente sur les comptes de campagnes antérieurs du candidat, le cas échéant  », indique le ministère.

Le communiqué ministériel

Le document va plus loin en soulignant que le quitus de la Cour des comptes est exigé exclusivement des candidats ayant pris part à un scrutin où celui-ci était déjà exigible, à l’instar de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, et souhaitant se représenter à une autre élection. Il atteste de l’approbation formelle de leurs comptes de campagne par la Cour des comptes, conformément à l’article 371, alinéa 2 du Code électoral. Or, l’ancien député sortant du siège unique du 2ᵉ arrondissement de Makokou et du canton Ntang-louli s’y refuse.

Refuser le quitus, se placer hors-jeu

En d’autres termes, cette disposition ne concerne pas les citoyens n’ayant jamais été candidats à une élection antérieure à l’entrée en vigueur du nouveau Code électoral, mais s’impose à tous ceux qui, comme Bilie-By-Nzé, ont participé à la présidentielle. Refuser de s’y plier revient à se placer en dehors du cadre légal établi. La conséquence logique serait alors l’irrecevabilité de toute nouvelle candidature, voire une inéligibilité si la Cour des comptes venait à le demander.

Alors que l’ancien bras droit d’Ali Bongo semble jouer la carte de la victimisation, l’administration, elle, se contente d’appliquer la loi. Et si l’ancien Premier ministre persiste dans son refus, il pourrait bien être le premier à expérimenter la rigueur d’un État qui entend assainir ses pratiques démocratiques.

@info241.com
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