Soudan du Sud : Accusé de fomenter un coup d’État, le vice-président mis aux arrêts


Le premier vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, a été placé mercredi en résidence surveillée, accusé par le gouvernement de préparer un coup d’État. L’annonce a été faite ce vendredi par le ministre de l’Information, Michael Makuei Lueth, qui a affirmé qu’une enquête serait ouverte à son encontre. Selon lui, Machar cherchait à perturber la paix et empêcher la tenue des élections en ramenant le pays dans le chaos.
L’arrestation est intervenue le 26 mars, après qu’un mandat a été délivré par le ministre de la Défense, Chol Tong Mayay. D’abord réticent à suivre les forces de sécurité, Machar a finalement été contraint de rester sous surveillance. Le gouvernement assure toutefois que l’accord de paix signé en 2018 reste intact et qu’il n’y aura pas de remise en cause du fragile équilibre politique.
Opposant historique du président Salva Kiir, Riek Machar avait déjà été évincé en 2013, déclenchant une guerre civile meurtrière. Son retour au poste de vice-président en 2020 faisait partie des engagements pris pour stabiliser le pays. Mais l’opposition dénonce l’inexécution de certaines clauses, notamment l’intégration des ex-rebelles dans l’armée, un point de discorde qui continue d’alimenter les tensions.
