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Port-Gentil : Les riverains de N’tchengué Village crient à l’aide au CTRI contre GSMP et Dixstone

Port-Gentil : Les riverains de N’tchengué Village crient à l’aide au CTRI contre GSMP et Dixstone
Port-Gentil : Les riverains de N’tchengué Village crient à l’aide au CTRI contre GSMP et Dixstone © 2024 D.R./Info241

Les entreprises pétrolières GSMP et Dixstone sont au cœur des critiques des riverains de N’tchengué village en raison de mauvaises conditions de vie et de travail. Le 19 juin, les habitants ont érigé des barrages à l’entrée du site pour revendiquer plusieurs points.

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 Une nouvelle escalade des tensions

Mercredi 19 juin, les habitants de N’tchengué, village situé derrière le stade Michel Essongué dans le département de Bendjé, ont une nouvelle fois décidé de barricader l’entrée principale menant au site pétrolier. Face à la précarité généralisée, au chômage croissant, aux conditions de santé déplorables, et aux problèmes économiques et environnementaux, ils ont exprimé leur colère à travers des barrages faits de vieux congélateurs, fûts et sommiers.

"Il s’agit de rétablir l’électricité conformément au traité de 1968, d’offrir un travail équitable en tenant compte des qualifications. Jusqu’à présent, toutes les femmes, quel que soit leur diplôme, sont femmes de ménage. Les hommes sont des ouvriers polyvalents, et nous disons non !", a déclaré Révérend Sylver Nodier Koumba, représentant du collectif des riverains de N’tchengué.

 Des revendications multiples et pressantes

Depuis plus de quatre ans, le collectif des riverains du village Sogares, par le biais de son comité de suivi, a entrepris des démarches visant au développement et à l’épanouissement de la communauté. En s’appuyant sur le traité de 1968, le code minier du Gabon (article 198), les conventions d’établissement et les décrets présidentiels relatifs aux politiques R.S.E, le collectif exige de Dixstone l’approvisionnement du village en électricité et en eau potable via la construction d’un forage et d’une unité de traitement.

Les riverains réclament également des emplois en fonction des qualifications, l’approvisionnement immédiat en médicaments pour le dispensaire du village (avec renouvellement trimestriel), et le paiement des honoraires d’un médecin venant une fois par semaine pour des consultations et le suivi des personnes à mobilité réduite. « Nous voulons un forage d’eau potable. Le devis est sur la table des autorités locales et de l’entreprise. Notre dispensaire est sans médicaments, il y a des personnes âgées à mobilité réduite ici. Qu’un médecin qualifié vienne même une fois par semaine pour consulter nos parents hypertendus et diabétiques  », a insisté le représentant du collectif.

 Appels à l’aide et mobilisation

Les populations demandent également à l’opérateur économique des fournitures scolaires pour les élèves de l’école du village, l’électrification du tronçon routier du carrefour Sogares au village, la formation des jeunes, la construction d’un nouveau bâtiment pour l’école et d’une barrière pour sécuriser l’édifice scolaire. Enfin, elles souhaitent la construction d’une bibliothèque avec une salle informatique pour un meilleur apprentissage.

"Puisqu’ils ne veulent pas discuter avec nous, nous espérons qu’à Libreville, quelqu’un sera disposé à nous écouter et à prendre en main notre situation. Voilà pourquoi nous sommes encore là aujourd’hui", a ajouté le représentant du collectif.

 Répression et appel à la médiation

Le mardi 14 mai, fatigués d’être marginalisés, les riverains avaient déjà bloqué la route menant au site de N’tchengué (Dixstone). Informée de la détermination du collectif, la préfecture du département de Bendjé avait envoyé des forces de sécurité pour disperser les manifestants, utilisant des gaz lacrymogènes. Le même scénario s’est reproduit le 19 juin au matin, les populations en colère subissant une pression militaire due à l’injonction de la préfecture.

"Madame la préfète a entrepris une démarche consistant à appeler individuellement les personnes inscrites sur une liste qu’elle détenait. La préfecture n’est pas un cabinet de recrutement au service de Dixstone. Elle n’a pas compétence pour gérer ou apprécier les diplômes des uns et des autres. Qu’elle se dessaisisse de notre dossier, nous n’avons pas demandé son arbitrage, nous voulons un autre intermédiaire", a demandé le représentant du collectif.

 En quête de solutions

Malgré une réunion tenue récemment, aucun accord n’a été trouvé pour apaiser les tensions. Les riverains déplorent l’impuissance et la complicité des autorités locales (chef de village et chef de regroupement) dans la résolution de ce dossier. Pour l’instant, les populations ont décidé de maintenir leur mouvement de protestation jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

@info241.com
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