Après deux décennies de fermeture, les Écoles provinciales de formation à l’action sanitaire et sociale (EPFASS) des villes d’Oyem, Mouila et Makokou vont rouvrir leurs portes ce lundi 2 décembre. Cet événement s’inscrit dans une politique ambitieuse de réforme du secteur de la santé initiée par le gouvernement et le président de la Transition. Cette réouverture symbolise une étape majeure dans l’amélioration de l’accès aux soins et la formation des professionnels de santé à travers le pays.
La décision de rouvrir ces écoles est directement liée à l’engagement du Chef de la Transition, qui avait ordonné leur remise en service pour pallier le déficit de personnel qualifié dans les régions. Lors de son allocution du 1er décembre, le ministre de la Santé, Pr Adrien Mougougou, a salué cet accomplissement, affirmant que cette action traduit la volonté de revitaliser un secteur crucial. Ces établissements formeront des agents de santé et travailleurs sociaux, renforçant ainsi le maillage sanitaire du territoire.
Des infrastructures modernisées et équipées
La réouverture a été rendue possible grâce à un financement de la Banque africaine de développement (BAD). À Oyem et Mouila, d’importants travaux de réhabilitation ont été entrepris, tandis qu’à Makokou, de nouvelles infrastructures ont été construites. Les écoles ont également été équipées de laboratoires, de matériel pédagogique et de mobilier moderne, répondant aux normes internationales pour garantir une formation de qualité.
Un visuel de cette rentrée
Pour cette première rentrée après vingt ans d’inactivité, les EPFASS accueillent 450 étudiants admis par concours, en plus de quelques candidats supplémentaires sélectionnés après examen de leurs dossiers. Cette initiative vise à former des professionnels compétents, capables de répondre aux besoins sanitaires et sociaux des populations locales, notamment dans les zones rurales souvent négligées.
Réduire les disparités régionales en santé
La réouverture des EPFASS marque un effort pour corriger les déséquilibres régionaux en matière de soins. En offrant une formation décentralisée, le Gabon espère renforcer les capacités locales, réduire les inégalités d’accès et garantir une meilleure couverture sanitaire. Le ministre Mougougou a souligné que cet effort s’inscrit dans une stratégie globale pour dynamiser le secteur de la santé.
Bien que cette réouverture soit porteuse d’espoir, elle pose également des défis, notamment celui de maintenir ces établissements opérationnels et adaptés aux besoins changeants. La qualité des formations, la pérennité des financements et l’attractivité des carrières sanitaires seront des enjeux majeurs pour le gouvernement de la Transition dans les années à venir.
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