La Haute autorité de la communication (HAC) de Raphael Ntoutoume Nkoghe, l’ancien conseiller média de la Présidence gabonaise a encore frappé. Dans une décision prise pour la première fois contre un parti politique depuis sa mise en place, la HAC a condamné à 3 mois de suspension l’Union nationale (opposition radicale). Son crime : « abus de liberté d’expression », rien de plus !
La HAC n’en finit plus de faire des victimes. Après les journalistes interdits d’excercer, voici désormais la valse des partis politiques. Cette fois le régulateur des médias dans une décision n°34/2018 du 21 novembre, a condamné le parti d’opposition à 3 mois de suspension des médias publics. Une décision faisant suite à la diffusion d’un communiqué de l’UN sur la radio française RFI et le refus de celui-ci de répondre à une convocation de la HAC.
Tout serait partie en vrille, souligne la décision de la HAC, du fait que "l’Union Nationale, parti politique, a le 13 novembre 2018, publié et fait diffuser sur RFI, un communiqué de presse relatif à l’état de santé du Président de la République où, sans retenue, elle « constate ainsi, pour le condamner, qu’un groupe de personnes au sein de la Présidence de la République, a choisi l’évitement, la dissimulation et même le mensonge d’Etat... »".
La réaction de l’un des cadres de l’UN à cette sanction
La HAC qui dit s’être "saisie d’office" dans cette affaire touchant encore une fois à Ali Bongo, considère que "le contenu de ce communiqué diffusé, sans retenue, constitue un abus à la liberté d’expression prévu par l’article 47 de l’ordonnance n°00000010/PR/2018 du 23 février 2018 susvisée". D’où la convocation du président de l’UN le lendemain de la "diffusion du communiqué" de la radio internationale. Convocation rejetée par le parti le 18 novembre malgré une relance effectuée le 21 novembre.
La HAC n’a pas eu le temps d’attendre plus longtemps, car elle s’est réunie le 22 novembre pour statuer sur cette sanction, la première du genre à l’endroit de personnes morales. Ainsi le parti d’opposition déjà bien absent des médias publics par une décision elle non-écrite, l’est désormais par décision de la HAC. Fini donc la presse d’Etat pour ce parti jusqu’au 22 février !
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