Faute de conciliation, les agents de la Comilog en grève illimitée dès ce jeudi
Le torchon continue de brûler entre les agents de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et la direction générale, filiale du géant minier français Eramet. Après un préavis de grève déposé le 20 août par 6 grands syndicats d’agents, leurs demandes seraient restées lettre morte. D’où l’annonce, ce mercredi à Moanda (Haut-Ogooué), d’une grève générale illimitée qui débutera sur l’ensemble du pays ce jeudi aux aurores.
Face à l’inaction de leur ministère de tutelle, le collectif des syndicats de la Comilog a annoncé ce mercredi son entrée en grève illimitée. Selon leur déclaration parvenue à la rédaction d’Info241, le SYMIGA, SYLTRAC, SYNATIEX, SYNAC, SMIC et STRIMM, après 15 jours d’attente de conciliation, ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
La déclaration des syndicats
« Le 20 août 2024, unanimement, nous avons déposé un préavis de grève sur la table de la direction générale. Ce préavis avait conduit à une conciliation le 03 septembre 2024, menée par la Direction provinciale du travail », rappellent les syndicalistes. Ils ajoutent : « Cette conciliation a donné lieu à un procès-verbal de non-conciliation, dans lequel le ministre des Mines a été désigné comme médiateur. »
Cette perspective de médiation avait permis de suspendre la grève initialement prévue le 3 septembre. « Le 05 septembre 2024, le soit-transmis de la non-conciliation a été déposé au Ministère des Mines et à la Direction générale du travail », souligne le collectif. Le ministre des Mines avait alors 15 jours pour soumettre aux deux parties en conflit des propositions afin de régler les points de litige. Ce délai est désormais écoulé.
« Face à ce mépris et cette violation flagrante de la loi et des procédures, nous sommes dans l’obligation d’appliquer l’article 379 de la loi N°022/2021 portant code du travail en République gabonaise », concluent les agents mécontents. « La grève illimitée » sera ainsi déclenchée ce jeudi « jusqu’au changement du mandataire social » qui, selon eux, aurait failli à sa mission.
Pour rappel, dans leur chapelet de revendications, les syndicalistes dénoncent les licenciements ou rétrogradations de cadres gabonais dans plusieurs directions, les privilèges accordés aux expatriés, ainsi que la tendance croissante à remplacer les cadres gabonais par des expatriés aux postes de responsabilité au sein de l’entreprise. Des griefs qui, jusqu’à présent, sont restés sans réponse.
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