Renoncement

Contentieux législatifs : L’UDB renonce finalement à ses recours contre plusieurs “dinosaures” du PDG

Contentieux législatifs : L’UDB renonce finalement à ses recours contre plusieurs “dinosaures” du PDG
Contentieux législatifs : L’UDB renonce finalement à ses recours contre plusieurs “dinosaures” du PDG © 2025 D.R./Info241

Le feuilleton du contentieux électoral des législatives s’est ouvert ce lundi à la Cour constitutionnelle, où plusieurs candidats de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) ont finalement renoncé à contester les victoires des ténors du Parti démocratique gabonais (PDG). Alors que la haute juridiction, présidée par Dieudonné Aba’a Owono, a entamé l’examen d’une soixantaine de recours issus des scrutins des 27 septembre et 11 octobre 2025, une série de désistements coordonnés de l’UDB est venue bouleverser les prévisions.

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Dans un geste interprété comme un cadeau aux allures de capitulation politique maîtrisée, les candidats UDB ont retiré hier leurs plaintes contre plusieurs PDGistes visant notamment Jean-François Ndongou et Blaise Louembe, deux barons du PDG, ancien parti au pouvoir. Le premier affrontait Maryse Myriam Matsanga Mayila (UDB), tandis que le second était opposé à Jean Hilarion Landa (UDB) pour le 1er siège de Koulamoutou (Ogooué-Lolo). Ces retraits conjoints mettent fin à des recours qui visaient à faire annuler les scrutins dans plusieurs circonscriptions où le PDG s’était imposé de justesse.

Une “raison politique” dictée par la logique d’alliance

Ce renoncement spectaculaire s’inscrit dans une stratégie d’apaisement au sein de la majorité présidentielle. L’UDB, par ailleurs allié électoral du PDG lors de ces législatives, a préféré préserver sa proximité politique plutôt que de prolonger une bataille juridique aux effets incertains. Selon des sources internes au parti, cette décision relève d’une « raison politique » visant à éviter des fractures internes et à consolider une majorité stable à l’Assemblée nationale.

Une autre vue de l’audience d’hier

Mais pour certains observateurs, cette posture s’apparente moins à un calcul de stabilité qu’à une reddition devant l’appareil politique de l’ancien régime. En renonçant à faire valoir ses griefs devant la Cour constitutionnelle, l’UDB offre en effet un boulevard aux “dinosaures” du PDG, que le scrutin de septembre avait déjà replacés au cœur du jeu parlementaire. Parmi eux, Jean-François Ndongou, figure de l’ère Bongo, retrouvera ainsi sans résistance le chemin de l’hémicycle.

La Cour constitutionnelle clôturera les délibérations ce jeudi

La Cour constitutionnelle va poursuivi ce mardi la lecture des rapports de près d’une trentaine de dossiers. Le commissaire à la loi a d’ailleurs recommandé hier déjà plusieurs rejets pour irrecevabilité, invoquant l’absence de preuves tangibles. Les délibérations finales sont attendues pour ce jeudi 30 octobre cette fois à huis clos, à l’issue de deux journées d’audiences publiques contradictoires.

Ce retournement de situation offre au PDG, affaibli mais toujours influent, une respiration politique inespérée. Si l’UDB avait promis d’incarner un contrepoids moral et républicain au sein de la majorité présidentielle, son renoncement à contester les victoires contestées des barons du parti historique semble consacrer le retour silencieux d’une vieille garde parlementaire, prête à retrouver son influence dans la nouvelle Assemblée nationale du Gabon de la Ve République.

@info241.com
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