Conflit social dans le secteur pétrolier gabonais : l’ONEP menace d’entrer en grève dès mercredi
L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a annoncé une grève imminente à partir du 21 août si aucun accord n’est trouvé avec l’Union pétrolière gabonaise (UPEGA). La principale raison de cette menace réside dans le retard de la signature du procès-verbal des dernières négociations entre les deux parties. Un blocage qui risque de perturber gravement l’économie nationale, déjà fragile, en raison de l’importance du secteur pétrolier dans le pays.
Ce mouvement social, initié par le syndicat des employés du pétrole à Port-Gentil, découle d’une mésentente persistante avec les dirigeants des entreprises pétrolières opérant au Gabon. Sylvain Mayabi Binet, secrétaire général de l’ONEP, n’a pas mâché ses mots en exprimant sa frustration : « À quoi a servi cette commission ? Pourquoi ces hauts responsables de la République ont été en travaux pendant deux mois, s’ils sortent de là sans un document qui peut ramener la sérénité ? Nous nous sommes accordés sur des points précis. Si certains refusent de signer le procès-verbal, alors nous n’aurons d’autre choix que de déclencher une grève. »
Cette discorde fait suite à des négociations qui se sont déroulées sur une période de deux mois, impliquant des représentants des employés et des entreprises pétrolières. Cependant, malgré les discussions et les accords prétendument trouvés, le procès-verbal final, censé concrétiser ces accords, n’a toujours pas été signé. Ce retard, selon l’ONEP, met en péril la continuité des travaux et menace la stabilité du secteur.
De son côté, l’UPEGA tente d’apaiser les tensions. Dans un communiqué adressé aux travailleurs, l’organisation patronale a exprimé son souhait de retourner à la table des négociations pour résoudre les derniers points de désaccord. « Il y a un problème de formulation sur lequel nous pouvons trouver un accord, et peut-être un seul point où il va falloir discuter davantage. Nous sommes disposés à reprendre les négociations dès le début de septembre, après le retour de la commission », a déclaré Jacqueline Bignoumba Ilogue, présidente de l’UPEGA.
Cette ouverture au dialogue n’a toutefois pas suffi à calmer les ardeurs de l’ONEP, qui reste fermement décidé à engager des actions plus radicales si la situation n’évolue pas rapidement. Le syndicat appelle désormais à la médiation des pouvoirs publics pour débloquer la situation et éviter les perturbations que pourrait engendrer une grève dans ce secteur névralgique de l’économie gabonaise.
La signature du procès-verbal ou la reprise des négociations en septembre ? C’est cette équation complexe qui doit être résolue dans les prochains jours pour éviter des conséquences économiques désastreuses. En attendant, le secteur pétrolier se prépare à une possible paralysie, qui pourrait affecter non seulement les entreprises, mais aussi l’ensemble de l’économie nationale, fortement dépendante des hydrocarbures.
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