Ali Bongo aurait confié à son fils Noureddin, la préparation de sa campagne pour 2023
Alors que la présidentielle gabonaise n’est que dans près de 22 mois, toutes les écuries politiques affutent déjà leurs armes pour cette future échéance capitale pour l’avenir du pays. Ali Bongo n’échappe pas à cet empressement politique. En attendant l’ouverture officielle des hostilités, il aurait confié à son fils Noureddin Bongo l’organisation de sa campagne pour l’élection présidentielle de 2023, bien qu’il ne se soit pas encore déclaré candidat. Une future campagne très familiale pointerait à l’horizon au grand dam des militants traditionnels du parti au pouvoir, appelés qu’à jouer les seconds rôles.
Selon la livraison d’Africa Intelligence du 21 septembre 2021, Noureddin Bongo s’est vu confier par Ali Bongo - son père - l’organisation de la campagne pour l’élection présidentielle de 2023 à laquelle Ali Bongo au pouvoir au Gabon depuis 2009 entend bien se porter candidat, malgré d’évidentes séquelles liées à son AVC survenu à Ryad en fin 2018. Des séquelles qui se traduisent notamment par une difficulté à se mouvoir, révélée très clairement lors de la visite d’Ali Bongo à Londres le 20 mai dernier, mais qu’importe !
Membre du bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG - l’ancien parti unique au pouvoir depuis 1968), Noureddin Bongo a été nommé le 10 septembre 2021 « Conseiller stratégique » du distingué camarade président [du parti et du Gabon]. Nourredine Bongo a ainsi pour mission de s’immerger davantage dans un appareil politique qui est resté dans les faits un parti-Etat, capable de mener son existence propre et qui a su résister aux tentatives de démantèlements menées par Ali Bongo en générant une forte opposition qui a failli emporter son régime en 2016.
Imprimer sa marque
Noureddin Bongo devra donc (sous la protection de son père) faire plus de politique pour imprimer sa marque et marquer son emprise sur le parti. Et le rôle que vient de lui confier Ali Bongo s’inscrit pleinement dans ce sens. Une campagne présidentielle étant l’occasion d’une débauche de moyens pour soudoyer et corrompre, mais aussi une occasion de tester la fiabilité et la fidélité des uns et des autres.
Si Ali Bongo ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat, nul doute qu’il répondra favorablement à l’appel de ses thuriféraires qui ont déjà imprimé des gadgets estampillés « Ali 2023 » et qui commencent à sillonner le pays pour vanter auprès des populations sceptiques « la paix apportée par Ali Bongo » (sic). Quant à la campagne pour l’élection présidentielle de 2023 - si elle a lieu - ce sera très probablement la dernière pour l’actuel chef de l’exécutif gabonais...
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