Absence d’Ali Bongo : les Souverainistes appellent le peuple gabonais à se tenir prêt !
Longtemps muré dans un silence remarquable depuis leur appel au boycott des dernières élections couplées dans notre pays, le parti les Souverainistes-écologistes (PSE) proche de la Coalition pour la nouvelle république (CNR) de Jean Ping, est monté au créneau ce samedi pour dénoncer l’absence de publication des bulletins de santé d’Ali Bongo et la violation du « principe de la séparation des pouvoirs » de la dernière décision de la Cour constitutionnelle.
C’est à la faveur d’une déclaration de presse qui aura duré une quinzaine de minutes dans une salle de leur siège sis au quartier Atong-Abê de Libreville, que le Président Francis Hubert Aubame a pris la parole en présence de quelques membres du directoire de sa structure politique. Et comme il fallait s’y attendre, l’ordre du jour portait sur les sujets brûlants de l’actualité politique du pays.
Une vue de la conférence de presse de ce samedi
Ainsi donc, si les souverainistes ont livré leur satisfecit total à la rupture du silence de Jean Ping non sans rappeler les grandes étapes et la démarche choisie par leur champion qui demeure, selon eux, dans une « constance » et sa « fidélité à la décision que le peuple souverain a prise le 27 août 2016 », réaffirmant par là même, leur fidélité à celui qui se considère toujours comme le président élu du Gabon.
Abordant les ennuis de santé d’Ali Bongo, le parti d’opposition regrette que « Au Gabon, nous devons croire sans voir des personnes qui trichent constamment et prennent aisément des libertés avec la vérité ». Et de s’interroger : « Devons-nous ajouter le cas d’un autre Chef d’État africain hospitalisé en France et dont les médecins ont régulièrement donné les bulletins de santé par voie de presse écrite et télévisée ? ».
Commentant la décision controversée de la Cour constitutionnelle du 14 novembre, les Souverainistes-Ecologistes déplorent que « la Cour Constitutionnelle s’est substituée au constituant en modifiant la constitution ». Et d’arguer : « Madame Marie-Madeleine Mborantsouo sait très bien que le pouvoir d’interprétation mentionné à l’article 88 de la constitution ne confère pas à la Cour le droit de modifier celle-ci, car la Cour n’a ni le pouvoir constituant originaire qui relève du peuple, ni le pouvoir constituant dérivé que détient le parlement réunit en Congrès ».
Aussi le parti invite « le peuple Gabonais à la plus grande vigilance et surtout à se tenir prêt pour défendre son choix et la République, notre République ». Francis Hubert Aubame a mis en garde « les différents clans qui s’agitent en coulisses et tenteraient de perpétrer un coup de force au mépris des institutions comme déjà vécu dans l’histoire politique du Gabon ».
Pour rappel, les Souverainistes-Ecologistes est un parti fondé par d’anciens cadres de la haute administration ayant subis de graves dommages pour avoir fait partie du gouvernement alternatif de feu André Mba Obame en 2011. Ils ont depuis pris leur distance avec l’Union Nationale. Ils sont le tout premier entourage de Jean Ping au moment où celui-ci rentre définitivement de sa longue et riche carrière de diplomate international du haut de la présidence de la commission de l’Union Africaine pour se lancer dans la conquête du pouvoir suprême dans son pays.
Aujourd’hui parti politique légalement constitué, ils appartiennent à l’aile dure et la plus fidèle à ce dernier aux côtés duquel, ils continuent d’exiger que la reconnaissance du vote des Gabonais en 2016 soit actée. Ce, afin que Jean Ping puisse enfin exercer pleinement son mandat.
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