12e congrès du PDG : Ali Bongo tente de justifier ses « réussites » à la tête du Gabon
Alors que son ambition de rempiler pour un 3e mandat de 7 ans à la tête du Gabon ne fait l’ombre d’aucun doute, Ali Bongo a ouvert hier à Libreville le 12e congrès du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir depuis 1968) fondé par son père. Lors de son discours d’ouverture de ces assises, il a tenté de justifier ces « succès » à la tête du pays depuis 2009. Non sans éluder plusieurs échecs de 14 ans de pouvoir sans partage.
Ali Bongo est droit dans ses bottes, ses presque 14 ans de pouvoir sont une réussite totale pour le Gabon. Il l’a martelé ce vendredi en ouverture du congrès dit de la renaissance du parti qu’il a hérité à la mort de son père Omar Bongo. « Pour le Gabon, j’ai des ambitions encore plus grandes. De très et plus hautes ambitions. C’est pourquoi je compte sur vous, sur votre travail pour m’aider, aider le Gabon à aller encore plus haut, plus haut et encore plus loin », a-t-il lancé à ses militants au stade d’Angondjé.
Ali Bongo au coté de son secrétaire général
Pour lui, « En moins d’une quinzaine d’années, le Gabon s’est plus que transformé et métamorphosé. Sur le plan économique, nous sommes passés du tout pétrole à une économie plus diversifiée. Je peux citer les secteurs du bois, de la pêche, l’agriculture, les mines, le tourisme, les services financiers, qui se sont fortement développés ». Des affirmations peu perceptibles dans les chiffres et rapports avancés notamment par la Banque mondiale qui montrent toujours une forte dépendance du pays au pétrole.
Les "réussites" du Gabon, Ali Bongo les voient aussi sur le plan diplomatique. "Le pays s’est imposé comme un acteur majeur et respecté. Apprécié pour sa stabilité et sa fiabilité dans la lutte pour le Climat, le Gabon est considéré comme un pays moteur en première ligne", a laissé entendre Ali Bongo. Avant de marteler que son pays bien que "pilier" de la Francophonie, "est devenu depuis le mois de juin de cette année, membre d’une grande famille, le Commonwealth. Et en octobre dernier, le Gabon a une nouvelle fois présidé avec succès, le Conseil de sécurité de l’ONU".
Et de conclure : "Je pourrais également évoquer le succès en matière de réformes de l’Education, la bataille de l’Emploi que nous menons, l’amélioration des infrastructures de la desserte en eau et en électricité ou encore le combat pour l’égalité femme-homme". Des "réussites" loin des attentes des populations qui veulent des routes praticables en toute saison, des logements décents ou encore des emplois pour les jeunes. Des pans où Ali Bongo n’a aucunement réussi en 14 ans de magistère et de discours élogieux.
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