USTM : Des étudiants gazés par la police gabonaise pour avoir réclamé la reprise des cours
Le torchon brule depuis ce jeudi à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) de Franceville (Haut-Ogooué, sud-est du Gabon). Et pour cause, les étudiants qui y réclament la reprise des cours et des activités pédagogiques ont été gazés hier par la police déployée sur place après des barricades érigées à l’entrée de l’établissement universitaire. Des violences qui sont encore poursuivies ce vendredi.
La situation de l’USTM est au plus mal. Alors que les enseignants poursuivent leur mouvement de grève qu’ils disent avoir entamé depuis juin 2021, les étudiants eux sont plus qu’aux abois face à cette situation de blocage qui ne semble pas émoustiller les plus hautes autorités du pays. C’est pour se faire entendre, qu’ils ont érigé ce jeudi des barricades devant leur établissement scolaire et observé un piquet de grève.
Une vue de la grève des étudiants hier à Franceville
Un mécontentement réprimé par la violence par les autorités rectorales qui ont dépêchés sur place de l’ordre. Résultats : bombes lacrymogènes sur les étudiants en colère. Des affrontements qui se sont d’ailleurs poursuivis ce vendredi où plusieurs vidéos ont de nouveau fuitées sur la tension qui règne toujours entre étudiants et policiers autour de leurs revendications qui sont principalement la reprise normale des enseignements.
Rappelons que les enseignants également sur le piquet de grève, réclament depuis 2021 la réhabilitation des locaux de cet établissement universitaire très délabré. Mais aussi, la régularisation des situations administratives, l’arrimage de la pension-retraite au nouveau système de rémunération et enfin, l’apurement de la dette des vacations dues aux enseignants de 2017 à 2022. Un patate chaude de plus pour le gouvernement d’Alain-Claude Bilie-By-Nzé réuni ce vendredi en conseil des ministres.
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