Owendo : Un élève du lycée technique agresse au couteau un surveillant général

Depuis plusieurs années, les écoles gabonaises sont devenues le théâtre de scènes de violences sans précédent. Au lycée technique national Omar Bongo (LTNOB), hier en début de journée, un élève dont l’identité et la classe n’ont pas encore été révélées, a sauvagement agressé à l’aide d’un couteau son surveillant général. Les deux bras ont été lacérés au point où une intervention chirurgicale était nécessaire.

Une agression sauvage

Ce dépositaire de l’autorité au sein de cet établissement de renom, a vu son bras gauche ouvert par un couteau de cuisine dont s’est servi le jeune élève agresseur, tout comme le bras droit qui a également subi le même sort. Résultats des courses, le responsable de la discipline sort de là avec plusieurs points de suture. Les tâches de sang étaient perceptibles sur les vêtements du sinistré, ce qui témoigne de la violence dont a fait montre l’apprenant.

Une vue des blessures infligées

L’enseignant s’en est tiré avec des graves blessures au niveau des deux bras. Conduit urgemment dans une structure de santé de la place, il a eu droit à plusieurs points de suture et d’une incapacité de travail de plusieurs jours. De sources sûres, le surveillant général aurait été pris en sandwich par un groupuscule d’apprenants encagoulés. Ces derniers protestaient dans l’enceinte de l’établissement.

Un problème plus global

Ils se sont rendus au bâtiment administratif de l’ex CET aujourd’hui appelé lycée technique de Libreville, où on y trouve uniquement les élèves en tenue maronne (kaki kaki). Pendant que d’autres lançaient des projectiles, certains se sont introduits frauduleusement dans les salles de classes, pour exiger à d’autres de sortir afin de soutenir le mouvement. Se trouvant malheureusement au R+1 lors de ces agitations, la colère noire qu’avaient ces élèves a eu finalement raison du surveillant. Essayant de fermer la grille de sécurité pour se protéger des assaillants, froidement il a été blessé à l’aide d’un couteau par un élève.

En revanche, il faut dire que l’insécurité en milieu scolaire prend au fil du temps des proportions inquiétantes. L’impression générale qui se dégage est que l’Etat n’arrive pas à engager des actions fortes pour endiguer ce fléau qui rend nos établissements, surtout secondaires, en lieux de non-droit. Des violences de cette nature à l’endroit des enseignants sont enregistrées régulièrement dans la plupart des établissements de la capitale et même de l’intérieur du pays. Dans un passé récent, un élève du même établissement avait agressé un chauffeur de Trans’Ub.