Le journaliste gabonais Jonas Moulenda en exil en France voilà déjà 5 ans !
Hier, le journaliste gabonais Jonas Moulenda a célébré un triste anniversaire : celui de son exil en France. Ancien monsieur Faits divers et société du journal pro-gouvernemental l’Union, Moulenda avait dû se résoudre à quitter son pays après plusieurs tentatives d’assassinats commandités selon lui, par des gros légumes du régime d’Ali Bongo. Forcé à l’exil, il est même devenu activiste pour la chute du régime « dictatorial » de la famille Bongo, au pouvoir de père en fils depuis la fin des indépendances au Gabon.
« J’avais choisi la voie de l’exil qui est plus difficile et qui entraîne plus de risques et d’épreuves plutôt que d’être assassiné dans mon pays. J’ai dû me séparer de ma femme, de ma mère, de mes sœurs, de mes frères et de mes amis pour vivre comme un moine dans un pays étranger », a écrit le journaliste sur sa page Facebook,en mémoire à son arrivée en exil en France le 22 janvier 2015.
Le journaliste, dans ses anciens bureaux à l’Union
Les malheurs du journaliste des pages société de l’Union ont débuté par l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir en 2009. Ou devrait-on dire, son reportage sur les massacres présumés de la capitale économique Port-Gentil (Ogooué-maritime). Pour avoir tenté de mener son enquête et recueillis les témoignages de victimes sur les tueries répressives des autorités, Jonas Moulenda s’est naturellement attiré les foudres des lieutenants du régime Bongo. Une traque qui aura duré plusieurs années avant que celui-ci ne s’extirpe des foudres du régime de Libreville, dénonçant des tentatives d’assassinats manqués.
« J’ai dû décider d’abandonner la vie aisée au Gabon pour vivre dans les difficultés en France », a-t-il reconnu hier. Grand train, Jonas Moulenda l’avait notamment grâce à son statut de grand-reporter à L’union. Une fois en France, le journaliste qui nourrit désormais une haine « patriotique » contre le pouvoir, ne cache pas son animosité du régime incarné par Ali Bongo et ses lieutenants. Après avoir rejoint les colonnes de l’hebdomadaire Echos du Nord et créé son propre journal Faits divers tout deux paraissant au Gabon, Jonas Moulenda anime désormais le media en ligne Matindafrique.com
Ce qui ne l’empêche pas de continuer d’appeler à la fin de l’ère Bongo au Gabon."Allez-vous rester silencieux et neutres dans ce qui est une question de vie ou de mort pour notre peuple ? En ce qui me concerne, j’ai fait mon choix depuis longtemps. Je me suis rangé résolument derrière ceux qui veulent libérer notre pays du joug dictatorial de la famille Bongo. La lutte est ma vie. Depuis l’âge de 15 ans, je combats pour la liberté", a-t-il lancé hier dans un long message à ses nombreux fans qui le suivent depuis ses mésaventures sur les réseaux sociaux.
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