La justice gabonaise a procédé hier à la libération provisoire de deux militantes de l’opposition au terme d’une « garde à vue » qui aura duré 17 jours. Les deux opposantes Annie Léa Meye et Georgette Toussaint sont soupçonnées d’être les instigatrices de l’incendie de l’ambassade du Bénin à Libreville survenu le 12 avril dernier après l’annonce de la mort d’André Mba Obame.
Les deux femmes ont été libérées après avoir été entendues par le procureur de la République sur les faits qui leur sont reprochés. Elles nient toute implication dans l’incendie criminel, relevant qu’il ne s’est agi que d’une simple conspiration pour les frapper d’ostracisme dans l’organisation des obsèques de leur mentor André Mba Obame.
Après leur libération, les deux femmes ont regagné leurs familles respectives, légèrement amaigries. Jointe au téléphone lundi soir, Annie Léa Meye, présentée comme une battante, n’a pas caché sa détermination à poursuivre la lutte. « Le combat continue. On doit même l’intensifier. J’ai compris la nécessité de faire partir ce régime », a dit en substance l’opposante, auréolée par le soutien apporté à elle et sa congénère à travers le monde.
Les militantes avaient obtenu un grand élan de soutien sur les réseaux sociaux appelant à leur libération s’offrant même une manifestation parisienne pour obtenir des autorités gabonaises leur libération. Libérées au terme d’une garde à vue historique au Gabon, on notera que cette libération est intervient le jour de l’inhumation de l’opposant André Mba Obame à Medouneu. Hasard de calendrier judiciaire ?
Avec Jonas Moulenda
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